Le langage du cœur

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Loin de moi l’idée de vous faire ici un cours sur la Communication NonViolente, je n’en suis pas experte. Je souhaite juste vous sensibiliser à cette pratique.

Késako ?

La Communication NonViolente est un concept élaboré par Marshall Rosenberg dans les années 60. Assistant à de nombreuses violences notamment racistes dans son enfance, Rosenberg se demande pourquoi certaines communications sont violentes et d’autres non.

Il s’appuie sur de nombreuses personnalités notamment Gandhi et Martin Luther King. Il est aussi l’élève de Carl Rogers, psychologue humaniste prônant le regard positif (savoir regarder le positif de chaque personne et de soi-même), la congruence (être en harmonie avec soi), l’empathie (se connecter aux ressentis des autres). La Communication NonViolente s’étend dans les années 80. Rosenberg lui-même parcours le monde pour communiquer sa formation, mais aussi pour élargir ses connaissances.

Etes-vous plutôt Chacal ou Girafe ?

En pratique, la Communication NonViolente c’est prendre du recul sur les situations que l’on vit, les objectiver. Prendre du recul, ne veut pas dire se détacher. C’est se donner la possibilité de voir les choses autrement. C’est mettre de la distance avec les mécanismes culturels auxquels nous sommes attachés, avec les façons de faire et de penser « automatiques » dans la « réaction » (le jugement, la pensée binaire -oui/non, bien/mal-, les notions de punition et récompense…). Rosenberg définit ce comportement « habituel » comme le comportement du « chacal », dans la réaction. La Communication NonViolente vous invite à changer de perspective (entrer en collaboration, empathie, authenticité), et à réfléchir à vos réactions, sentiments, besoins. Rosenberg le nomme le comportement girafe. Pourquoi ? Parce que la Communication NonViolente est également appelée la communication du cœur, et la girafe est le mammifère qui a le plus gros cœur. Elle peut également prendre de la hauteur avec son long cou, et a une ouïe très développée ce qui lui permet d’être à l’écoute. La Communication NonViolente permet de passer du conditionnement (chacal) à la conscientisation (girafe).

http://apprentie-girafe.com/pourquoi-le-chacal-et-la-girafe-sont-les-symboles-de-la-cnv/

Communiquez-vous avec vous ?

Cette pratique c’est également s’accepter. C’est d’abord un travail sur soi, pour être ouvert et en phase avec les autres. Si nos besoins ne sont pas satisfaits, comment accompagner les autres à satisfaire les leurs ? D’ailleurs, une autre image de la Communication NonViolente se résume à : Ni paillasson, Ni hérisson. C’est la notion d’assertivité développée plus particulièrement par Thomas d’Asembourg. L’assertivité est la capacité à s’affirmer (ses points de vue, son positionnement, ses choix) sans agressivité (hérisson) et sans soumission (paillasson). La Communication NonViolente permet de s’ouvrir à soi même en tant que sujet unique, de s’accepter et de se comprendre (vaste programme me dirait vous…). Mais si vous vous aimez, vous devenez aimable 😊 par d’autres aussi…

Blablabla…

Bien sûr nous parlons de communication, il convient de prendre la mesure du pouvoir des mots. Non pas que nous ne sachions pas parler, mais les mots que nous employions peuvent avoir un tout autre impact sur notre interlocuteur. Les mots et tournures de phrases positives (passer de « ne jette pas ce jouet » à « ce jouet reste dans ta main ») sont plus à mêmes d’être entendus et écoutés. Le dialogue est plus facile. Tout comme la reformulation pour s’assurer d’avoir bien compris, même si ce n’est pas le cas, l’interlocuteur sait qu’il est écouté. La Communication NonViolente passe par la coopération et la responsabilisation (assumer et s’assumer).

4 étapes de la Communication NonViolente à approfondir :

  • Observation (de manière objective, une description des faits et situations)
  • Sentiment (qu’est ce que je ressens lors ce que je vis cette situation ?)
  • Besoin (quel(s) est (sont) mon (mes) besoin(s) ?)

Demande (je formule une demande en fonction de mes besoins. Si je ne suis pas prêt(e) à entendre un refus, ce n’est plus une demande mais une exigence, ça change la donne)

Pour aller plus loin :

Thomas Asembourg et CNV

Carl Rogers et écoute active

Lien avec la parentalité (j’adore ce blog, même avec des adultes certains conseils peuvent être utiles 😉 )

La Communication NonViolente en pratique